mardi 12 mai 2009

Esaïe 46,1 à 7


Texte biblique

Bel s’écroule, Nebo tombe ; On met leurs idoles sur des animaux, sur des bêtes ; Vous les portiez, et les voilà chargées, Devenues un fardeau pour l’animal fatigué ! Ils sont tombés, ils se sont écroulés ensemble, Ils ne peuvent sauver le fardeau, Et ils s'en vont eux–mêmes en captivité. Ecoutez–moi, maison de Jacob, Et vous tous, restes de la maison d'Israël, Vous que j'ai pris à ma charge dès votre origine, Que j'ai portés dès votre naissance ! Jusqu’à votre vieillesse je serai le même, Jusqu’à votre vieillesse je vous soutiendrai ; Je l’ai fait, et je veux encore vous porter, Vous soutenir et vous sauver. A qui me comparerez–vous, pour le faire mon égal ? A qui me ferez–vous ressembler, pour que nous soyons semblables ? Ils versent l’or de leur bourse, Et pèsent l’argent à la balance ; Ils paient un orfèvre, pour qu’il en fasse un dieu, Et ils adorent et se prosternent. Ils le portent, ils le chargent sur l’épaule, Ils le mettent en place, et il y reste ; Il ne bouge pas de sa place ; Puis on crie vers lui, mais il ne répond pas, Il ne sauve pas de la détresse.

Réflexion

Les dieux qu’on porte, le Dieu qui porte

Toujours dans l’objectif de la comparaison, en vue d’établir le caractère incomparable du Dieu unique, le Dieu d’Israël, l’Eternel souligne ici une nouvelle différence de taille existant entre Lui et les faux dieux. Rien ne démontre davantage cette différence, montre ici l’Eternel, que les moments où le peuple qui adore passe par l’échec et l’adversité. Alors que les babyloniens sont menacés par Cyrus, l’Eternel décrit ici ce à quoi leur servent leurs faux dieux. A rien ! Alors qu’ils sont supposés être une aide pour leur salut, les voilà, au contraire, qui sont, dans leur fuite, une charge pour les animaux déjà épuisés qui doivent les porter. Comme l’a déjà dit le prophète, les idoles ont des yeux mais ne voient pas ; elles ont aussi des pieds, mais sont incapables de se déplacer. Quels dieux sont-elles pour fuir devant un homme, et être emportées avec leurs adorateurs en captivité ?

Tout autre est l’Eternel pour Son peuple. Car si Israël est emporté, ce n’est pas avec son Dieu, mais loin de Lui, et bien d’abord, parce qu’ils se sont détournés de Lui. Autre aussi est la raison de leur salut. Si Israël, en effet, subsiste, ce n’est point parce qu’il aura porté son Dieu, c’est bien plutôt parce que Dieu Lui-même, malgré leurs désobéissances répétées, aura, malgré eux, continué à les porter. Oui ! Tandis que les idoles sont des dieux que leurs adorateurs doivent porter, l’Eternel est le Dieu qui porte, non seulement Ses adorateurs, mais, dans Sa fidélité, les pécheurs que, membres de Son peuple, nous sommes devant Lui ! Alors que les faux dieux ne peuvent que partager la détresse et la captivité de leurs adorateurs, l’Eternel, Lui seul, est capable, lorsqu’on L’invoque, de les en arracher ! Un épisode de l’histoire ancienne d’Israël relate d’ailleurs avec éclat ce qui se produit lorsque l’Eternel est emmené en captivité chez Ses ennemis : au lieu d’un Dieu qui s’incline, ce sont les faux dieux qui se trouvent à genoux et brisé devant Lui ; au lieu d’être captif, ce sont les peuples ravisseurs qui se trouvent pris en otage : cf 1 Samuel 5 et 6. Béni soit l’Eternel, le Dieu unique et vrai qui, seul, parmi toutes les divinités invoquées dans le monde, possède réellement les marques et les caractéristiques de la Divinité ! Oui ! Lui seul est Un !

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